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Chickadee Blue – Studio graphique

Comment améliorer un support visuel ?

Illustration d'un tableau d'école avec le titre "To-do list d'une bonne présentation visuelle"

Voilà une question que l’on ma souvent posée !

J’ai donc choisi d’y répondre en sélectionnant 5 règles d’or qui, à mon sens, permettent d’améliorer un support visuel simplement et efficacement. Qu’il s’agisse d’une présentation de votre activité, d’un guide pratique ou d’un accompagnement pour une conférence ou un webinaire, il est facile d’obtenir un rendu plus qualitatif et soigné. 

Vous pouvez aussi écouter l'épisode correspondant sur "Ciel, mon graphiste !"​

N°1 : Optimisez le contenu texte avant de travailler le visuel de votre support

Avant de s’attaquer à la mise en page, assurez vous que la rédaction corresponde à l’objectif et au lecteur attendus

  • Est-ce une présentation destinée à accompagner une conférence ou un webinaire ?
  • Un document pour présenter vos offres, votre activité ?
  • Ou encore un guide pratique type e-book ?

 

Veillez à répondre à l’attente des personnes pour qui cette présentation est conçue. Dans quel contexte vont-elles en prendre connaissance ? Quelles informations vont-elles rechercher en priorité ?

Reprenons les 3 exemples cités plus haut pour illustrer mon propos. 

Vous présentez à l'oral

Le support n’est là que pour venir aider l'audience à suivre votre discours. Il va s'air d'illustrer vos propos et créer un fil rouge pour faciliter la compréhension de ce que vous allez dire.

Vous l'envoyez par mail

Le destinataire ne va peut-être pas y accorder beaucoup de temps et d'attention. Il faut alors lui faciliter l'accès à l'information et aller à l'essentiel.

Vous offrez un contenu

La personne qui se procure le document est déjà intéressée par son contenu. Elle va le lire seule, tranquillement, et sûrement la garder si elle l'a trouvé intéressante.

Dans ces trois cas de figure bien différents, il est primordial d’adapter le contenu pour qu’il matche avec les attentes du lecteur. Optimisez-le dès le départ va vous permettre de gagner du temps pour la mise en page.

En effet, le plan va se dessiner naturellement et avec, la rythmique souhaitée pour le support visuel. Vous allez repérer rapidement les éléments à mettre en avant,  et donc adapter la présentation en fonction.

D’ailleurs, un graphiste à qui vous confiez une mise en page va toujours vous demander un contenu texte définitif. D'abord, afin d'estimer le volume de travail à faire et rédiger un devis réaliste. Ensuite, parce que la moindre modification peut parfois entraîner de nombreux changements sur une mise en page millimétrée.

N° 2 : créez une structure visuelle et déclinez-la sur l’ensemble du support

L’objectif est de garantir la cohérence et l'harmonie graphique de votre document

Si vous n’avez pas l’habitude de créer une grille visuelle avant de commencer la mise en page, vous allez vite voir la différence ! Vos supports auront l’air bien plus soignés. Et cette structure facilite en plus la lecture du support !

Car le cerveau a besoin de  repères pour accéder rapidement à l’information.

En adoptant une structure similaire sur vos slides, vous créez un fil invisible qui les lient entre elles. Le lecteur n’a ainsi pas besoin de chercher l’information, ses yeux vont naturellement la chercher au même endroit que sur la page précédente.

Pour vous aidez à établir ce squelette, imaginez simplement le template idéal pour le support que vous souhaitez créer.

En partant du contenu optimisé grâce à la règle N°1, vous avez déjà une idée globale du déroulement de la présentation.

  • Est-elle découpée en différentes parties ?
  • Aborde-t-elle plusieurs thèmes distincts ?
  • Présentez-vous des exemples ou des études de cas ?
  • Citez-vous des données importantes à retenir ?
  • Partagez-vous des recommandations ou des références ?

 

Il s’agit de mettre en avant les étapes viennent ponctuer le support. Puis, de définir les points clés qui doivent se distinguer pour leur attribuer un style reconnaissable.

Exemple 1 :

Vous souhaitez présenter vos différentes prestations à un prospect et lui donner envie de vous contacter. Votre support adoptera un cheminement destiné à intriguer votre destinataire, comme : questionnement des besoins du client / proposition de solutions qui y répondent / références ou preuves de la qualité de l’offre / proposition de contact et informations.

Exemple 2 :

Vous rédigez un guide pratique pour les personnes souhaitant débuter le yoga. Celui-ci propose des enchaînements de posture pour l’étirement, pour booster l’énergie, ou pour se détendre en fin de journée. Chaque slide proposant une posture contient des conseils pour la faire évoluer vers le niveau supérieur.

On distingue bien ici 3 parties dans le guide. Mais aussi un type d’information récurrent qu’on peut choisir de mettre en avant avec un style et un format particulier.

Définissez un style pour vos slides / pages et les point essentiels du contenu

Choisissez dès le début un style pour vos pages de titre et d’introduction, vos sous-titres, les bulles d’infos ou les apartés par exemple.

Définissez le positionnement et la taille d’un élément, la façon dont il est mis en avant : avec une bordure ou une couleur contrastée, etc. 

Plus vous décortiquez le contenu, plus vous allez identifier ce qu’il faut mettre en avant. Et donc capable de créer une structure cohérente qui va aider le lecteur à s’approprier le contenu.

Ainsi, page après page, son cerveau va scanner plus rapidement les informations importantes. Celles-ci vont être analysées et réceptionnées plus facilement, même si c’est plus ou moins conscientisé.

Pour vous aider, je conseille de noter ces règles de style quelque part. Et si le logiciel que vous utilisez le permet, de créer directement un modèle (grâce aux masques PowerPoint par exemple). Vous gagnez du temps et n'avez pas besoin de reformater le texte ou la position des blocs à chaque nouvelle slide.

N°3 : Attribuez un rôle aux couleurs de votre support visuel

Les couleurs permettent de hiérarchiser l'information et rythmer une présentation

Ajouter des couleurs à votre mise en page sans intention précise peut nuire à la lisibilité et l’efficacité de votre support.

Commencez par réfléchir à l’usage que vous souhaitez en faire :

  • Les contrastes sont-ils suffisants pour une lecture sur écran ?
  • Facilitent-elles la lecture pour une personne située au bout de la salle de conférence ?
  • Si le document est voué à être imprimé, comment économiser l’usage d’encre en introduisant de la couleur de façon intelligente ? (On évitera par exemple les gros aplats de couleurs vives si le support n’est pas exclusivement digital). 

Vous avez une identité visuelle définie

Vous avez donc une palette avec des couleurs principales et complémentaires. Si en plus vous avez fait réaliser une charte graphique, des recommandations vous indiquent comment les utiliser entre elles.

Votre identité visuelle n'est pas complète

Créez-vous une palette de couleurs qui correspond à la fois à ton projet et à l’objectif du support. 2 ou 3 couleurs principales suffisent largement. Et si votre contenu l'exige, ajoutez 3 couleurs complémentaires pour agrémenter des graphiques par exemple.

Chaque couleur utilisée doit trouver un écho quelque part dans le support !

On évite par exemple de mettre un orange pour encadrer une citation si on ne retrouve cette couleur nulle par ailleurs sur le support.

Cela peut apporter de la confusion parce qu’on ne sait pas à quoi ce code couleur fait référence et il va apparaître comme un élément étranger à la présentation.

Comment utiliser la couleur pour améliorer un support visuel ?

Elles peuvent servir d’attribut pour hiérarchiser l’information ou mettre en avant un contenu

Vous pouvez utiliser une couleur pour valoriser un élément, au même titre qu’un texte en gras ou une taille de texte plus imposante. Vous pouvez donc réfléchir à un code couleur pour distinguer des informations importantes du reste du texte.

Dans l’exemple d’un support visuel pour un webinaire ou une conférence, il peut s’agir par exemple des références partagées à l’oral, ou de définition de concept importants que vous citez.

Elles peuvent aider le lecteur à naviguer plus facilement dans un document dense

Si votre support présente différents chapitres ou thèmes distincts, pourquoi ne pas leur attribuer à chacun une couleur ? Cela peut aider un lecteur à s’y retrouver plus facilement, où accéder directement à la partie qui l’intéresse le plus.

Pour présenter vos prestations, vous pouvez attribuer une couleur pour l’offre 1, une autre pour l’offre 2, etc. Dans le cas du guide pour yogis débutants, les couleurs peuvent servir à différencier les niveaux de progression des exercices.

Elles peuvent servir à créer une ambiance, un univers à la présentation

Vous pouvez introduire de la couleur via les éléments graphiques du support : icônes, illustrations, formes, traits, bordures.. Pourquoi ne pas utiliser même des photos qui rappellent les teintes et nuances du support ? Cela peut te permettre de créer un mood visuel cohérent ou rappeler votre identité subtilement.

À vous de voir ce qui peut être le plus pertinent afin que la couleur serve au mieux les intérêts votre contenu !

Encore une fois, la clef est de ne pas vouloir mettre de la couleur pour le plaisir, mais de lui attribuer un rôle ! Et de l’utiliser dans une juste mesure : ni trop ni pas assez !

N° 4 : N'ayez pas peur des espaces blancs !

Les espaces vides sont vos amis !

Bien souvent, les gens ont peut de laisser des espaces blancs sur une page ou une slide. Ils vont donc chercher à meubler cet espace inutilement.

Aérer vos slides va permettre d’améliorer en un coup d’œil votre support final. Prenez simplement du recul sur votre écran. Repérer des éléments inutiles dans votre mise en page. Car ceux-ci empêchent le regard de se poser naturellement vers l’information primordiale. Ou de lire le contenu dans le bon ordre, au détriment de la structure composée initialement.

Les espaces blancs permettent de marquer les pauses entre des paragraphes, et donc encore une fois de mieux assimiler l’information.

On parle d’ailleurs d’espace vide mais je préfère les appeler « espaces de respiration ».

Car ce support est destinée à être lu ! Votre mise en page doit donc être adaptée pour créer un tempo de lecture agréable.

🎶 Lecture, musique, tout est question de rythme

Je me souviens une phrase que m’a dit mon ancien professeur de piano. « Quand tu joues, concentre-toi sur ta respiration; cela va faire ressortir les nuances du morceau. Et celui qui t’écoute va mieux ressentir ces nuances ».

Finalement, j’applique ce conseil aussi bien quand je fais du piano que quand je fais une mise en page !

Celle-ci doit effectivement marquer des pauses visuelles dans la lecture du contenu. Afin de le découper en petits morceaux, plus facilement compréhensibles et mémorisables.

N°5 : Vérifiez l'alignement et les proportions de vos blocs de contenus

De petits détails qui font une grande différence !

Normalement, grâce à votre structure visuelle, les éléments sont positionnés et formatés de façon similaires et harmonieuses sur tout le support.

Maintenant, on va s’attarder aux détails, ceux qui font la différence pour améliorer un support visuel :

Quand on parle d’alignement, qu’est-ce que cela prend en compte ?

  • La distance entre plusieurs paragraphes, ou entre les titres et sous-titres
  • L’espacement entre plusieurs éléments ou colonnes
  • Les interlignes adaptés sur tous les types de textes
  • Le respect des marges autour du support

Cela peut sembler futile, mais une irrégularité peut malheureusement attirer l’œil du lecteur ! Encore une fois, le cerveau aime ce qui est régulier, symétrique. Alors ne lésinez pas sur un petit check-up, c’est la dernière ligne droite pour améliorer le rendu de vos supports visuels !

Des éléments aux proportions équilibrées

N’hésitez pas à réajuster des blocs de textes pour les rendre plus équilibrés en fonction du volume de contenu.

  • Par exemple, il vaut mieux  réduire la largeur d’un bloc pour empêcher le lecteur d’avoir à balayer le document de gauche à droite. 
  • De la même façon, couper un paragraphe trop long en deux plus petits incite davantage à les lire. C’est d’ailleurs pourquoi les magazines et journaux utilisent des colonnes étroites pour leurs articles.
  • Évitez également de couper une phrase sur un mot comme « le » ou « une » pour ne pas casser l’élan de lecture.
  • Ou encore, rétrécissez un bloc de texte qui s’étend sur la largeur de la page quand celui-ci ne comporte qu’une ligne ou deux.

Enfin, jetez un dernier coup d’œil à votre présentation dans son ensemble pour voir si elle présente suffisamment de contrastes en termes de couleurs et de proportions.

Vous voilà prêt.e à faire passer vos présentations au niveau supérieur !

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