Quelques bonnes pratiques pour réduire l’impact environnemental de vos mails
Voici des habitudes à adopter pour réduire l’impact environnemental de vos mails. Vous verrez, non seulement elles sont eco-friendly, mais en plus, elles facilitent la vie ! De quoi convaincre des ami.es ou collègues encore récalcitrant.es de faire évoluer leurs usages…
Réduisez la taille de vos pièces jointes
Certaines pièces jointes pèsent lourd, comme les images, les vidéos, ou les fichiers PDF en haute définition. En plus d’encombrer la capacité de votre boîte mail, leur stockage contribue à émettre du carbone : entre l’envoi d’un courriel de 1Mo et la durée de son stockage (1 an en moyenne), comptez un rejet de 19 grammes d’équivalent CO2.
Pour commencer, vous pouvez utiliser des outils gratuits pour compresser un fichier volumineux (j’opte quand j’en ai besoin pour Small PDF ou ILovePDF, qui font très bien l’affaire pour des documents sans risques).
Si vous avez plusieurs documents à transmettre, privilégiez la compression sous forme de dossier (les fameux .zip ou .rar). Personnellement, je l’utilise pour archiver des projets terminés, cela me permet d’économiser l’espace de stockage de mon ordinateur.
Privilégiez un autre mode de partage
Vous avez peut être déjà utilisé un outil gratuit type WeTransfer pour envoyer ou recevoir des pièces jointes par mails. L’avantage est que celles-ci sont déposées temporairement et donc détruites automatiquement au bout de quelques jours. En plus, le destinataire peut choisir de procéder au téléchargement ou non.
Sinon, il existe un mode de partage tout simple qu’on a tendance à laisser de côté face à la facilité du mail : la clé USB !
Afin de réduire le nombre de mails inutiles type “conversationnel” que l’on peut s’envoyer dans la journée (entre collègues notamment), pensez aux plateformes collaboratives de type Slack, Teams ou Google Drive. Celles-ci proposent des chats intégrés et permettent aussi de travailler simultanément sur des documents communs. Ainsi, vous évitez de renvoyer une nouvelle version à chaque modification et en prime, vous vous mélangez moins les pinceaux !
Optimisez l’écriture de vos mails
La première chose à faire et de bien vous relire avant d’envoyer votre mail afin d’éviter dans la foulée le bien connu “oups, avec la pièce jointe c’est mieux !”. Bon d’accord, on l’a sûrement tous fait au moins une fois… 🤫
Il s’agit ensuite de cibler vos destinataires. Surtout lorsque vous répondez à un mail groupé. Est-il bien nécessaire d’inclure Jean et Jeanne dans votre réponse ? Ou l’envoyer à Pierre suffit ? D’ailleurs, prenez garde au clic réflexe “répondre à tous” et ciblez votre réponse.
Un autre écogeste tout simple est de supprimer les pièces jointes d’un message auquel vous répondez. Cela vaut aussi pour votre signature, surtout si elle comprend une image de votre logo par exemple.
Envoyez des newsletters ciblées
J’entends par là de nettoyer régulièrement votre liste de diffusion en supprimant les adresses mail non valides et en faisant le tri parmi les destinataires. En effet, si vous vous apercevez qu’un grand nombre de personne n’ouvre pas votre mail pas parmi vos abonné.es, cela peut être intéressant de chercher à comprendre pourquoi.
Mieux vaut prendre un peu de temps pour envoyer un message de suivi que de continuer à distribuer des newsletters dans le vide, voire non désirées.
Voici le genre de questions que vous pourriez poser à une personne qui n’ouvre jamais vos mails pour lui demander un retour sur vos newsletters :
- N’est-elle pas satisfaite par le contenu qu’elle y trouve ?
- Si c’est le cas, quels sont les sujets qui l’intéresseraient davantage ?
- Souhaite-t-elle continuer à recevoir des mails ou se désabonner ?
- Serait-elle intéressée par une alternative aux newsletter afin de recevoir des informations sur votre activité ?
En plus de réduire l’impact de vos mails commerciaux, cela améliorera l’expérience de vos utilisateurs et renforcera la relation de confiance entre vous 🙂.
Gardez à l’esprit que ce n’est pas parce qu’un.e destinataire ne souhaite plus recevoir votre lettre mensuelle qu’il ou elle se désintéresse de votre activité.
En outre, les retours que vous obtiendrez d’une newsletter ciblée (taux d’ouverture, clics…) seront plus représentatifs. Vous pourrez donc affiner et adapter son contenu avec plus d’efficacité.
En bref : concentrez-vous sur vos lecteurs et lectrices assidu.es !
Désabonnez-vous des newsletters que vous ne lisez pas
Passons maintenant aux newsletters que vous recevez dans votre boîte mail. Il y a fort à parier que vous vous êtes parfois abonné.es (volontairement ou non) à des lettres commerciales que vous ne lisez jamais.
Je me suis moi-même abonnée à moult newsletters en pensant dur comme fer que j’allais les recevoir chaque mois avec joie et empressement de les lire. L’enfer est pavé de bonnes intentions, hein… 🙄
Cette étape sera sûrement un peu plus barbante que les autres, je ne vous le cache pas.
D’abord, parce qu’il vous faudra retrouver chaque newsletter et vous abimez les yeux à chercher, tout en bas, le lien de désabonnement écrit en blanc cassé sur fond blanc (j’exagère à peine…).
Ne vous laissez pas avoir par le confirmshaming
Dans un second temps, vous devez résister au “confirm shaming”. Le quoi ?! Vous savez, ces petites questions – culpabilisantes – qui permettent d’être sûr.es que vous souhaitez vous désabonnez : “oh non, vous nous quittez déjà ?”ou “Vous êtes sûr.e de vouloir rater nos supers deals et payer plein pot votre abonnement ?”, etc.
Tout cela sert évidemment à vous faire douter au moment de vous désabonner bien-sûr. C’est d’ailleurs peut-être aussi ce qui vous a fait vous abonner en premier lieu… Ce type de dark pattern est très utilisé pour faire choisir une option plutôt qu’une autre à l’internaute.
Je vous ai perdu.es à "Dark Pattern" ?
Pas de panique, je vous explique tout sur ces manipulations courantes que l'on peut trouver sur les sites internet ou les applis mobiles dans cet autre article.
Faites le tri dans votre boîte mail
Enfin, souvenez-vous de faire un grand nettoyage de temps à autre :
- Supprimez les spams (qui représentent près de 70% des mails que l’on reçoit dans nos boîtes mail !)
- Détruisez vos mails lus ou obsolètes
- Videz votre corbeille,
- Faites le tri dans l’espace de stockage cloud qui peut être compris avec votre compte mail
Réduire l’impact environnemental de nos mails demande avant tout du bon sens et une légère modification de nos usages, personnels et/ou professionnels. Des bonnes pratiques à mettre en place pour communiquer, mais aussi pour faire des recherches web par exemple ! Si cela vous paraît dérisoire, rappelez-vous la légende du colibri : si chacun.e fait sa part, même toute petite, les choses changent !