Aller au contenu

Chickadee Blue – Studio graphique

Mes conseils pour bien choisir ses polices d'écriture

Quand vous pensez à des marques très connues, vous avez sûrement en tête leur logo, leurs couleurs, et saurez reconnaître leur typographie distinctive. Car certaines typographies sont devenues indissociables de la marque qui les utilise. 

La police d’écriture fait partie intégrante de votre identité visuelle et doit donc être choisie avec attention. Je vous explique ici comment faire une sélection qui renforce votre univers de marque.

Typographie, police d’écriture, et fonte de caractère

Qu’est ce qu’une police d’écriture ?

Une police d’écriture est un ensemble de caractères, de chiffres, de ponctuation et même de symboles qui sont dessinés dans un certain nombre de styles définis. Arial, Helvetica ou Roboto sont des polices d’écriture. 

Une police d’écriture peut se décliner en différentes fontes de caractères, qui jouent entre des combinaisons de styles, comme : 

Ainsi, Arial Bold est une fonte de la police d’écriture Arial. Arial italique en est une autre, etc.

Le nombre de fontes disponibles pour une police varie. Elles peuvent avoir une seule déclinaison comme une vingtaine. Et c’est un détail important au moment de choisir les vôtres.

Pour s’y retrouver parmi toutes les polices d’écriture qui existent, on peut les classer dans 5 grandes catégories que l’on va détailler ci-dessous.

Les 5 grands groupes de typographies

  • Tout d’abord, les polices serif. Celles-ci se reconnaissent à leur empattement sur les caractères qui leur donnent un style plus classique, comme Georgia ou Times New Roman. 
  • Ensuite, les polices sans-serif, qui comme leur nom l’indique, n’ont pas d’empattements et proposent un style plus en bâton. C’est le cas d’Arial justement, ou encore Tahoma ou Nunito. 
  • Les polices cursives quant à elles vont simuler une écriture manuscrite. On peut citer la Parisienne, ou la Dancing Script. 
  • Les polices fantasy se démarquent souvent par une personnalité plus marquée, et ont une fonction plus décorative. Elles peuvent par exemple s’inspirer d’un style futuriste, graffiti ou western.
  • Enfin, les polices monospace, dont la largeur des caractères est la même partout, là où elle est adaptée proportionnellement sur les autres polices. En général, tout le monde voit la Courier New qui est une police monospace installée sur tous les logiciels de bureautique. 

 Voilà, maintenant qu’on y voit un petit peu plus clair, passons aux choses sérieuses ! Comment faire le bon choix parmi toutes les possibilités qui s’offrent à toi…? 

Les critères importants pour choisir ses polices d'écriture

Avoir un large choix de caractères et de fontes

Toutes les polices ne sont pas créées avec différentes fontes, ou prévues pour inclure des caractères spéciaux, notamment écrire dans différentes langues. C’est d’autant plus vrai pour les polices proposées sur des sites gratuits comme Dafont.

La première chose à faire si une police vous plait est de vérifier qu’elle comprend bien tous les caractères dont vous avez besoin.

C’est-à-dire les chiffres, la ponctuation, les caractères avec accents pour les langues latines, etc. Vérifiez également qu’elles sont bien déclinables en majuscule et en minuscule. Dans le cas contraire, c’est embêtant car PERSONNE N’AIME LIRE UN PARAGRAPHE ÉCRIT EN CAPITALE PARCE QU’ON A L’IMPRESSION DE SE FAIRE CRIER DESSUS !

Pour vérifier cela, utilisez la prévisualisation de texte et les filtres prévus sur la plupart des sites. En un coup d’œil, vous pourrez voir si la police contient bien tous les glyphes nécessaires, et si elle est suffisamment lisible.

utiliser_les_filtres_pour_trouver_une_police
Différents filtres sont possibles sur les sites de polices, utilisez-les pour gagner du temps ! Ici sur GoogleFonts

Vérifier les conditions d’utilisation de la police

Une fois ce premier tri effectué, on s’intéresse aux licences qui accompagnent la police. Car si beaucoup de sites permettent d’en télécharger gratuitement, cela ne donne pas le droit de les utiliser comme bon vous semble. Certaines sont effectivement 100% gratuites, open source ou dans le domaine public. Mais d’autres permettent uniquement la gratuité pour un usage personnel. Ce qui n’est pas votre cas puisque vous comptez l’utiliser dans une démarche commerciale. 

Là encore, les filtres de recherche permettent d’éliminer les polices payantes et/ou gratuites pour un usage personnel. Dans tous les cas, mieux vaut vérifier dans le détail les conditions d’utilisation de la police que vous envisagez de sélectionner. 

Bien-sûr, si une police vous plaît particulièrement, vous pouvez investir dans une licence payante. Attention cependant, le tarif peut vite grimper. Car il dépend de ce que vous souhaitez en faire et des médias sur lesquels vous souhaitez l’utiliser. 

Par exemple, serez-vous seul.e à l’utiliser ou bien en avez-vous besoin sur plusieurs postes de travail ? Est-il prévu de l’incorporer sur une application mobile ou un site web ? Dans ce cas, il faudra faire une estimation du nombre d’utilisateurs et de visiteurs pour définir le tarif de la licence. 

Enfin, certaines polices ne sont pas gratuites mais proposées en donation libre; donc à un prix très abordable. Dans ce cas, la même vigilance s’applique : lisez bien les conditions d’utilisation pour être sûr.es d’être dans les clous.

Gardez toujours une trace des licences correspondant aux polices que vous choisirez, téléchargez-les si possible. Ainsi, même si un an plus tard vous ne savez plus où vous l’avez trouvée, vous aurez sous le coude les informations prouvant que vous êtes en droit de l’utiliser.

Ceci dit, avec l’offre actuelle disponible, il est largement possible de trouver votre bonheur parmi les polices gratuites. Je vous conseillerai donc d'éviter l’achat d’une licence si l’objectif est de définir une image cohérente en attendant de faire appel à un graphiste pour faire réaliser votre identité visuelle complète plus tard.

Créer une combinaison de polices efficace et pertinente

Nous allons maintenant affiner cette première sélection. Pour cela, une règle qui s’applique à beaucoup de choses, mais aussi en typographie, c’est : LESS IS MORE. Restreignez-vous à 1 ou 2 polices maximum. Cela suffit amplement car on peut jouer avec les différentes fontes disponibles comme on l’a vu.

Objectif N°1 : Valoriser vos contenus et supports de communication avec la bonne combinaison de polices

Le but d’une bonne sélection typographique est de hiérarchiser visuellement tes textes pour faciliter leur compréhension et leur mémorisation. On est avant tout dans une recherche de lisibilité, de clarté, afin d’accompagner l’œil de la personne qui va lire vos contenus et supports.

Ce graphiste retouche des publicités de grandes marques pour montrer qu’un bon choix de polices et une bonne hiérarchie visuelle peuvent améliorer un visuel !

Concentrez-vous sur la recherche d’une police de titrages et d’une police de corps de texte. On viendra ensuite jouer avec leurs différentes fontes pour catégoriser les différents types de contenu.  

Par exemple, vous pouvez choisir une fonte plus fine ou italique pour des légendes ou petits apartés. Puis une plus grasse et imposante pour tes titres et sous-titres, ou pour des informations à faire ressortir visuellement sur des infographies. 

Cela dépend évidemment du type de contenus et de messages que vous souhaitez partager. Reprenez vos différents supports ou visuels déjà créés pour essayer de différencier et catégoriser des éléments récurrents (comme des témoignages ou des astuces par exemple). 

Attention cependant à ne pas choisir trop de fontes : cela viendrait perturber vos lecteurs et génèrerait de la confusion. Cela peut être tentant car certaines polices possèdent un grand nombre de fontes ! Limitez-vous à quelques styles bien définis.

Objectif N°2 : choisir une police adaptée aux supports que vous souhaitez créer

Il faudra également penser aux supports sur lesquels vous souhaitez utiliser ces polices d’écriture. Car toutes ne seront pas adaptées en fonction qu’il s’agisse de print ou de support web.

Une police très fine ne sera pas forcément la plus pratique pour une application mobile ou le corps des textes sera réduit : cela demandera un effort à certains utilisateurs pour décrypter ce qui est écrit. De la même façon, une police sérif, donc avec empattement, n’est pas forcément très agréable à lire sur des longs paragraphes d’un article de blog. 

3 bonnes pratiques VS 3 pièges à éviter pour bien utiliser vos polices

👌 LES DO

Combinez une police serif avec une police sans serif

Généralement, on choisira la police serif pour les titres et sous-titres et la police sans serif pour le corps de texte. Cela permet de créer une différenciation marquante et donc d’apporter une texture typographique à vos visuels.

Ajouter du contraste entre vos types de textes

C’est très important car cela va aider à hiérarchiser visuellement les informations et créer une sorte de fil rouge invisible pour guider le sens de lecture de vos supports. En plus des différents styles de la police, on peut jouer sur la couleur d’un titre ou la taille des textes. Encore une fois, n’hésitez pas à imaginer un support dans son environnement final.

Limitez-vous à 2 ou 3 polices maximum

Et si vous avez du mal à créer une combinaison satisfaisante,vous pouvez très bien ne choisir qu’une seule police et jouer avec ses variations. Cela marche aussi très bien et évite les résultats hasardeux si vous n’êtes pas sûr.es de votre choix.

Astuce : pour se faire une idée globale du rendu d’un visuel ou d’un support, prenez un peu de recul. Littéralement, éloignez-vous de votre écran ! Vous verrez tout de suite si la structure est harmonieuse, si les espaces et aérations sont agréables et si les informations importantes ressortent bien.

✋LES DON'T

Associer deux polices qui se ressemblent trop

Non seulement cela ne va rien apporter visuellement mais cela risque d’apporter de la confusion. surtout, évitez de combiner deux polices avec empattement : il y a de grandes chances qu’elles se cannibalisent et le résultat sera très moyen…

Choisir deux polices qui ont des univers trop éloignés

On veut créer du contraste oui, mais pas de distorsion trop brutale dans vos supports. N’associez pas une police gothique avec une police futuriste, cela n’a pas de sens… Au contraire, il vaut mieux allier des typographies ayant des ambiances complémentaires, voire de design de la même époque.

Mélanger trop d'éléments sur votre composition

Si la couleur, les variations de fontes et de taille sont utiles pour ajouter du contraste à vos supports, il est évident qu’il ne faut pas en abuser. Limitez leur usage pour faire ressortir les éléments qui sont vraiment importants !

Quelques sites utiles pour trouver des polices et des inspirations de combinaisons

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page.